Voyage au centre de la terre 2, quand l'esprit de série b devient un atout

(Cet article n'engage que son auteur)

"Le secret avec les filles, c'est le pecto-boum. Va y, balance une baie!"

Chez nous, on choisit les images avec soin et ce n'est absolument pas dans l'objectif
peu avouable d'alpaguer le lecteur avec des photos alpaguantes.

Je vous l'annonce tout de suite, si vous souhaitez vous détendre devant un film d'auteur, où la qualité du scénario et du jeu d'acteurs est au rendez-vous, ce film n'est pas pour vous.

Sean Anderson, 17 ans, et Hank, son beau-père (dont le pecto-boum restera dans les annales) décodent un message codé au bout de 5 minutes de film et décident de partir à l'aventure sur une île mystérieuse afin de sauver le grand-père (qui est à Indiana Jones ce que 0SS 117 est à 007).

Outre les effets spéciaux plutôt réussis, l'atout principal de ce film est sa nullité. Il s'inscrit dans la même veine qu'un Green hornet, proche d'une parodie de parodie. Sa nullité scénaristique et son jeu d'acteur plus que mauvais font véritablement sa force. Pour vous donner une idée, dans les deux domaines, ce film est à la hauteur du très pathétique Green Lantern (deux fois Green-non je ne suis pas un militant écolo). La différence est que ce dernier se prend au sérieux et espère rivaliser de qualité avec les grands films hollywoodiens et finira comme l'un des plus grands flops des films à grand spectacle pourtant si prometteurs (au bout de deux minutes du film j'ai voulu partir, mais il est vrai que, le prix de la séance en travers de la gorge, je me suis forcé à rester jusqu'au bout). Au contraire, Voyage au centre de la terre 2 est loin d'être un film de qualité mais Brad Peyton son réalisateur le sait, et il en joue. Le film se tourne en dérision et, par là même, en devient amusant et, risquons nous à le dire, plaisant, pour peu que l'on ait l'esprit ouvert et un certain humour.

Un bon navet vaut parfois mieux qu'un mauvais box-office.